Entreprise asynchrone, entreprise moderne et dématérialisée – Résumé du podcast avec Kevin Jourdan.

Jennyfer MONTANTIN
25 nov. 2020
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 juil.

Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir de recevoir Kevin Jourdan, fondateur de l’entreprise asynchrone dokmarket.eu, spécialisée dans l’achat-revente de sites web.

Entrepreneur passionné de webmarketing, amoureux de liberté, Kevin a commencé sa carrière à l’étranger en éditant des sites internet. Il dirige aujourd’hui une structure qui incarne pleinement une nouvelle manière de concevoir le travail : dématérialisée, sans bureaux ni horaires fixes, en rupture avec les codes traditionnels du management.

Son mode de vie et sa manière de travailler m’ont particulièrement inspirée, tant ils traduisent les valeurs de l’entreprise de demain : simplicité, transparence et autonomie. Dans un monde où l’organisation du travail évolue, cette approche revient au cœur des discussions depuis la pandémie.

Qui n’a jamais rêvé de travailler dans un environnement flexible, sans horaires imposés ni bureau attitré, tout en restant performant et serein ?

I. Entreprise asynchrone : un modèle où vie professionnelle et personnelle s’accordent

« Mon travail correspond au lifestyle que je souhaite pour ma vie»

Ce qui frappe en premier chez Kevin, c’est son état d’esprit. Ancien expatrié devenu nomade digital, il a construit une entreprise en cohérence avec son mode de vie.

Son expérience aux Philippines lui a permis de découvrir un management fondé sur la confiance et l’esprit d’équipe. Il explique que cette culture a été déterminante pour collaborer à distance et lancer de nouveaux projets.

Aujourd’hui, Kevin gère trois entreprises depuis n’importe où. Il est libre de ses déplacements, libre de son emploi du temps, et n’est pas contraint par des locaux physiques. Ce fonctionnement lui correspond parfaitement.

II. Recrutement et profils recherchés.

« J’ai toujours été attiré par les profils autonomes, libres et disciplinés. ».

Selon Kevin, une entreprise asynchrone fonctionne mieux lorsque les collaborateurs partagent une même vision du travail et une ouverture au monde. Il souligne que voyager, découvrir, s’adapter, fédère naturellement les équipes.

Il raconte l’histoire d’Aurélie, ancienne cheffe pâtissière à New York, qui a proposé de se former gratuitement au web pour rejoindre son entreprise. Pour Kevin, c’est l’exemple parfait d’un « mindset entrepreneurial » : curiosité, initiative, engagement.

III. Une confiance étendue aux collaborateurs.

Ce qui compte avant tout pour Kevin, ce ne sont ni les diplômes ni le parcours classique, mais la motivation, la capacité à se remettre en question et à communiquer de manière transparente.

« Ce qui compte, c’est l’envie, l’honnêteté, la volonté de progresser. »

Son style de management repose sur l’exemplarité, la confiance, et le droit à l’erreur. Dans une entreprise asynchrone, la transparence et l’écoute deviennent des leviers d’engagement essentiels.

IV. L’organisation en entreprise asynchrone.

« L’organisation n’est pas mon point fort… mais je progresse. »

Kevin reconnaît que l’organisation est une compétence clé dans ce type d’environnement, surtout lorsque la communication ne peut se faire qu’à distance.

En entreprise asynchrone, impossible de croiser un collègue à la machine à café pour lui faire passer un message. Il faut apprendre à formuler clairement, à structurer sa pensée, à écrire l’essentiel.

La communication doit être orientée action, précise et bien documentée.

Et en France, où en est-on ?

Malgré la montée du télétravail pendant la crise sanitaire, le modèle asynchrone reste encore peu répandu en France, comparé à d’autres pays européens.

Plusieurs obstacles freinent sa démocratisation : la culture du présentéisme, le manque d’ouverture au changement, ou encore la difficulté à faire confiance sans contrôle direct. Pourtant, les bénéfices sont nombreux :